Mon ami n’aime pas la pluie

Nel et Dom est un couple à la dérive qui vit dans une maison isolée. Tandis que Dom garde farouchement sa maison, Nel passe son temps à regarder par la fenêtre en imaginant un ailleurs.

Un jour Ram  s’introduit dans la maison. Le couple est très intrigué et s’interroge sur la façon dont il est entré et surtout sur ses intentions. Ram bouleverse leur quotidien en déclenchant une pluie discontinue dans la maison et simplement par sa présence . Le couple va alors vivre différemment cette intrusion. Dom va rejeter cet inconnu qu’il considère comme une menace. Pour Nel, Ram  va représenter la vie, la renaissance.

Adapté d’un texte de Paul Francesconi et mis en scène par ce dernier, Fargass Assandé et Odile Sankara, cette comédie tragique est un miroir du monde. Elle nous renvoie à la difficulté du rapport à l’autre. Ram représente celui que l’on connaît et qui va susciter la méfiance, le rejet.

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Le Tarmac

Quand :

Du 6 au 8 juin 2018

Les festivals du mois de mai

Musique, cinéma, danse, conférences, littérature, street art, plusieurs festivals prennent  Paris et sa région d’assaut et voici ma sélection:

Nollywood week

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Fini le kitsch des films de sorcellerie qui a longtemps caractérisé le cinéma nigérian, grâce à des initiatives telles que Nollywood week. Grâce à sa production prolifique, le Nigéria est la deuxième industrie cinématographique mondiale et voit la naissance d’un cinéma d’auteur dont les réalisateurs n’ont pas à rougir. C’est ce cinéma que met en avant Nollywood week avec 3 jours entiers de projections, de séminaires, d’ateliers.

: Cinéma Arlequin

Quand: Du 3 au 6 mai

Fraîches women festival

 

 

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Une journée organisée pour célébrer les femmes à l’initiative de l’afro le site. A travers ateliers et discussions, Des femmes inspirantes aborderont des sujets via le prisme féminin: identité, luttes, sexualité, littérature, racisme.  Concerts et dj set rythmeront la fin de  journée en compagnie de Faka, Sira Niamé, le duo Kami Awori et Dj Cheetah. Cette première édition est parrainée par la réalisatrice Leïla Sy et a pour thème la libération de la parole

: La marbrerie

Quand: Le 6 mai 2018 

Nothing but the wax festival

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Pour fêter sa première bougie, le média Nothing but the wax organise un festival avec un marché de créateurs, la projection de court-métrages, une exposition, un talk sur les masculinités noires et un dj set de Mo Laudi.

: La recyclerie

Quand: Les 12 et 13 mai 2018

Black dolls

Déborah Neff est une collectionneuse de jouets notamment de poupées noires datant de 1850 à 1940. Sa collection a traversé l’atlantique pour être présentée à la maison rouge à paris. Ces poupées ont été fabriquées par des parents noirs souhaitant des modèles d’identification pour leurs enfants ou pour combler le vide d’enfants dont ils vivent séparés.

Par leurs tenues vestimentaires et leur réalisme, ces poupées sont le témoignage d’un siècle de l’histoire des Etats-unis . Transmises de génération en génération, elles sont plus que des jouets; des substituts affectifs, l’objet d’études anthropologiques, des oeuvres d’art, un acte politique.

Plusieurs évènements sont organisés autour de cette exposition à la maison rouge et hors de ses murs: lecture, colloque, cycle de films.

 

La maison rouge, Fondation Antoine de Galbert

Du 23 février au 20 mai 2018

IMAGES: un hommage à Nina Simone et à la femme noire

Ce n’est pas chose aisée de chanter, jouer ou danser Nina Simone. Son histoire, son oeuvre, son talent, son influence dans l’histoire contemporaine intimident à plus d’un titre. Antoinette Gomis relèvent le défi avec brio.

Images est un poème de Willian Waring Cuney mis en musique par Nina Simone dont les paroles exhortent la femme noire à reconnaître sa beauté et sa valeur dans une société où elle était exclue.

Sur les paroles de Nina Simone, Antoinette Gomis associe danse contemporaine, hip hop et langue des signes. Son corps, sa gestuelle célèbre la féminité et incarne l’acceptation de la beauté et du corps de la femme noire. Un combat qui résonne chez Antoinette Gomis qui a appris à aimer son corps grâce à la danse. Un solo qui nous rappelle que le combat de la femme noire pour sa reconnaissance reste actuel.

Centre culturel l’imprévu

Vendredi 16 février 2018

David Murray infinity quartet feat. Saul Williams

Saxophoniste, as du free jazz, explorateurs de sonorités, compositeur de talent et ce n’est qu’une liste non exhaustive pour caractériser David Murray. Une vocation précoce qui dure depuis plus 40 ans. Après s’être illustré dans le free jazz, il multiplie les formations et accompagne les plus grands noms du jazz. Sa fascination pour des sonorités autres que celles qu’il connaît, le pousse à collaborer à des projets tels que « Nat King Cole en español » ou the Gwo ka masters. Ces derniers années, il se consacre à son projet David Murray Infinity quartet qui invite des artistes comme Macy Gray, Gregory Porter et le dernier en date, Saul Williams.

Saul williams a été révélé au grand public grâce à son rôle inoubliable dans le film slam dans lequel son talent pour le spoken word est une évidence. Depuis il multiplie les créations artistiques à travers poésie, musique, cinéma. Il est également connu et salué pour ses prises de position politique.

Cette collaboration a donné naissance à l’album « blues for memo », une belle alchimie entre jazz et spoken word en hommage à l’écrivain et poète Amiri Baraka et Mehmet Ulug.

Théâtre Claude Debussy (dans le cadre du festival sons d’hiver)

Mardi 6 février 2018

Une saison en France

Mahamat Saleh Haroun signe un nouveau long-métrage sur un thème peu abordé: le quotidien d’un demandeur d’asile. Le point de départ de cette fiction est un fait divers survenu en 2014 devant la cour nationale du droit d’asile où un tchadien s’était immolé par le feu après s’être vu refuser le droit d’asile. Le réalisateur s’attache à montrer l’angoisse de la décision administrative, du provisoire, du rejet. D’ailleurs il ne mentionne ni l’administration, ni les associations d’aide au migrants afin de centrer le récit sur les personnages et leur ressenti.

Synopsis:

Abbas a fui la guerre civile en Centrafrique avec ses enfants. En attendant d’obtenir le statut de réfugié, cet ancien professeur de français survit en travaillant sur les marchés.  L’espoir de mener une vie normale et la foi en l’humanité prennent les traits de Carole dont Abbas s’éprend. Ses enfants et lui vont connaître peu à peu une descente aux enfers lorsqu’ils se retrouvent à la rue puis se voient refuser l’asile.

Sortie nationale le 31 janvier 2018

Alsarah & the Nubatones

Alsarah est auteur-compositeur influencée par les mélodies de son enfance à Khartoum et le multiculturalisme de New-York où elle vit. Elle créé avec sa soeur, Nahid, the Nubatones dont la musique constitue un pont entre musiques est-africaine, arabe et jazz-pop.

Après une collaboration avec le producteur Débruit sur le remarqué « Aljawal », Alsarah renoue avec « the Nubatones ».  Dans leur premier album « Silt », ils font revivre la musique traditionnelle de Nubie qu’ils associent à la pop rétro recréant l’atmosphère du khartoum des années 70. Alsarah & the Nubatones signent « Manara », un second opus dans la veine du premier, inspiré d’Afrique de l’Est et de la frénésie de Brooklyn.

Le tamanoir

19 janvier 2018

Danbé chuchoté à votre oreille

La compagne (Mic)zzaj présente une adaptation originale du livre d’Aya Cissoko et Marie Desplechin: un concert narratif sous casque. Une comédienne et deux musiciens racontent une histoire, celle d’Aya Cissoko. Elle vit une enfance paisible jusqu’à la disparition tragique de son père et d’une de ses soeurs dans l’incendie de leur immeuble; point de départ de nombreux chagrins, épreuves et de luttes. Elle trouve refuge dans la boxe et laisse colère et désir de vengeance à l’entrée du ring. Elle devient championne de France puis championne du monde.

Le spectateur est littéralement envahit par les sons et la musique, les mots ont plus d’impact et de résonance puisque le regard n’est pas sollicité. Un récit poignant dont l’émotion transparait grâce à ce dispositif de narration.

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Théâtre Jean Vilar 

Quand:

16 & 17 janvier 2018

Kalakuta Republik : liberté, engagement et afrobeat

Le chorégraphe et danseur Serge Aimé Coulibaly revient avec une nouvelle pièce sur l’engagement artistique dans la sphère politique, inspirée de la vie Fela Kuti.

La « Kalakuta republic » est une société utopique créée de toute pièce par Fela Kuti dans l’enceinte de sa propriété à Lagos et dont il déclare l’indépendance . Il y vit avec femmes, enfants et accueille toute personne désireuse de rejoindre cette société, alternative au régime en place rongé par la corruption. Sa propriété sera détruite et sa mère défenestrée par la junte militaire sur ordre du gouvernement Obasanjo voyant d’un mauvais oeil cet état indépendant qui attire de plus en plus les laissés pour compte. Même après sa destruction, la « Kalakuta republic » demeure un symbole d’indépendance et de résistance.

Serge Aimé Coulibaly livre une adaptation libre loin du biopic, mais axée sur la conscientisation et la liberté artistique. Les danseurs évoluent sur scène avec rage et fougue semblabes à la révolte de la jeunesse qui accourait au Shrine ou à l’insoumission de la jeunesse burkinabè qui descendait dans les rues.

Le Tarmac

Du 16 au 19 janvier 2018

 

Abd Al Malik à l’Opéra de Paris

La 3ème scène est la nouvelle scène numérique de l’Opéra de Paris. Elle vise à ouvrir la création au plus grand nombre grâce aux oeuvres originales d’écrivain, chorégraphe, réalisateur, plasticien, photographe, cinéaste.  L’opéra, le chant lyrique, la musique, le ballet s’ouvrent à un nouveau public et offrent l’occasion de découvrir une autre facette de cette institution.

Beau pari avec cette version  d »Othello » signée Abd Al Malik. XVIe siècle, Othello, soldat maure, étrangle sa bien-aimée Desdémone après avoir été manipulé par le perfide Iago. Ivre de chagrin Othello se suicide.

Ce drame skakespearien a inspiré Verdi et Rossini pour leurs opéras mais également Abd Al Malik pour cette création transportée dans le Paris au XXIe siècle. On retrouve tous les éléments du drame passionnel sur un texte d’Abd Al Malik accompagné d’une musique de Verdi remixée et mis en scène à la façon d’un film muet. Cet Othello des temps modernes est une belle réussite qui allie classique et contemporain.

 

Découvrez les créations de la 3e scène